retour vers la page d'accueil qu'est-ce qu'un cancer glossaire

Détecter tôt

Quelques conseils

Que peut-on faire à titre personnel pour se surveiller le mieux possible sans pour autant s’inquiéter inutilement ? On peut retenir à cet égard trois conseils :

Se connaître

Être attentif aux signes d’alerte

Suivre les recommandations de dépistage

Se connaître

Les risques de cancers ne sont pas les mêmes pour tous : ils dépendent notamment de notre sexe, de notre âge, de nos antécédents médicaux, de nos antécédents familiaux et de nos habitudes de vie. Il est important de connaître ses risques pour pouvoir les limiter en mettant en place une surveillance adaptée, en concertation avec son médecin.

Voici donc les principaux facteurs à prendre en compte et à évoquer avec son médecin :

L’âge

L’âge est le principal facteur qui favorise l’apparition de cancers. En effet, à l’exception de certains cancers qui touchent les adultes jeunes (lymphomes, mélanome, cancers du testicule et de la thyroïde), les cancers les plus fréquents apparaissent majoritairement après 50 ans. Leur fréquence augmente ensuite régulièrement avec l’âge. Dans les pays occidentaux, les trois quarts des cancers apparaissent après 55 ans, et plus de la moitié après 65 ans. Pour le cancer du sein par exemple, en France l’âge médian au moment du diagnostic est de 61 ans (cela signifie que la moitié des femmes chez qui on diagnostique un cancer du sein a plus de 61 ans). Pour le cancer de la prostate, il est de 72 ans. Pour le cancer colorectal, il est de 72 ans chez l’homme et de 75 ans chez la femme.

Les antécédents personnels de cancer

Les antécédents personnels de cancer constituent un facteur de risque de récidive. En effet, une personne qui a déjà eu un cancer ou qui s’est déjà fait retirer une lésion précancéreuse (un polype de l’intestin par exemple) aura un risque plus élevé que la moyenne de développer à nouveau ce type de cancer. Elle doit donc bénéficier d’une surveillance plus systématique et régulière. C’est pourquoi il est essentiel de signaler à son médecin ce type d’antécédents.

Les antécédents familiaux

Les antécédents familiaux peuvent également être une indication de risque plus élevé pour certains cancers. Il est donc utile de les connaître et de les signaler à son médecin traitant. Cela n’est pas forcément inquiétant, car il est courant que plusieurs personnes d'une même famille aient un cancer : compte tenu de la fréquence de cette maladie, c'est souvent une simple coïncidence. Cependant, certains individus peuvent être porteurs d’un gène défectueux qui leur donne un risque anormalement élevé de développer un type précis de cancer. C'est ce que l'on appelle un « gène de prédisposition ». Ce gène peut être transmis d'une génération à l'autre. Hériter de ce gène ne signifie pas qu’on développera obligatoirement un cancer : ce n’est pas la maladie qui est héréditaire, mais seulement la prédisposition, c’est-à-dire la probabilité plus élevée de développer un certain type de cancer.

Les principaux cancers concernés par le risque familial sont les cancers du sein, de l'ovaire, du côlon et de la thyroïde. Il en existe d’autres, moins fréquents. On estime à l'heure actuelle que 5 à 10% de l'ensemble des cancers surviennent dans le cadre d'une prédisposition génétique.

Les éléments pouvant attirer l’attention du médecin sur la présence d’un risque génétique sont : la fréquence élevée dans une famille du même type de cancer ; les cancers bilatéraux, c'est-à-dire touchant les deux seins ou les deux ovaires ; la survenue d'un cancer à un âge anormalement jeune.

Le médecin peut alors proposer une surveillance particulière, comme des examens de dépistage spécifiques (coloscopie, échographie…), plus fréquents que la moyenne, à débuter à un âge plus jeune. Dans certains cas, il peut estimer utile d’orienter vers une consultation d’oncogénétique consistant à déterminer, à l’aide d’un arbre généalogique et de tests génétiques, s’il existe un gène défectueux propre à la famille.

Le phototype

Le phototype, c’est-à-dire le type de peau et sa sensibilité aux rayons ultraviolets, constitue un facteur de prédisposition aux cancers de la peau. Ainsi, le fait d’avoir la peau claire, les cheveux blonds ou roux et de bronzer difficilement constitue une susceptibilité, mais qui ne sera activée qu’en cas d’exposition excessive au soleil. Il est donc conseillé aux personnes concernées de se protéger des rayons ultraviolets et de faire surveiller leur peau régulièrement.

Le mode de vie

Le mode de vie peut enfin avoir un impact important car certains facteurs augmentent les risques de cancers : c’est le cas notamment du tabac, de l’alcool, d’une alimentation trop riche, d’un manque d’exercice physique ou d’une exposition excessive au soleil. Il est donc utile d’évoquer avec son médecin ses habitudes à l’égard de ces différents facteurs. La profession peut également avoir un impact, car il peut arriver que l’on soit exposé dans ce cadre à des substances cancérigènes.

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Être attentif aux signes d’alerte

Chaque cancer présente des signes d'alerte particuliers. Mais de manière générale, voici les plus courants qu’il est important d’avoir à l’esprit :

  • fatigue persistante ou amaigrissement sans raison

  • modification de la voix, persistance d'une voix enrouée, toux persistante

  • présence de sang rouge ou noir dans les selles, troubles du transit intestinal d'apparition récente (diarrhée ou constipation inhabituelle)

  • évolution de l'aspect d'un grain de beauté (forme, taille, épaisseur, couleur)

  • petite plaie qui ne cicatrise pas, sur la peau ou dans la bouche

  • apparition d'une grosseur dans un sein, modification de la forme d'un sein

  • grosseur sur le devant du cou, dans un testicule, plus généralement n'importe quelle grosseur qui ne diminue pas

  • pertes de sang en dehors des règles ou après la ménopause.

Bien sûr, la présence de ces signes ne veut pas forcément dire qu’on a un cancer. Mais ce sont des signes qu’il ne faut pas négliger. Si un ou plusieurs d’entre eux apparaissent et persistent, il est essentiel de consulter son médecin traitant. Il pourra alors prescrire des examens et si nécessaire orienter vers un spécialiste.

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Suivre les recommandations de dépistage

En l’état actuel des connaissances, les autorités de santé ont établi des recommandations pour les dépistages des cancers du sein, du col de l'utérus et du cancer colorectal. Il est important de suivre ces recommandations et notamment de participer aux programmes nationaux de dépistage organisé mis en place pour le cancer du sein et le cancer colorectal.

Pour les femmes de 50 à 74 ans :

Participer au programme de dépistage organisé du cancer du sein

En l’absence de symptômes ou d’antécédents particuliers, il est recommandé aux femmes de 50 à 74 ans de faire une mammographie tous les deux ans. Les femmes concernées reçoivent donc tous les deux ans une lettre d’invitation de la structure chargée d’organiser le dépistage dans leur département. Il leur suffit alors de prendre rendez-vous pour leur mammographie avec le radiologue de leur choix parmi la liste de professionnels agréés (formation spécifique, matériel contrôlé…) jointe à la lettre.

Pour les hommes et les femmes de 50 à 74 ans :

Participer au programme de dépistage organisé du cancer colorectal

En l’absence de symptômes ou d’antécédents particuliers, il est recommandé aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans de faire un test de recherche de sang dans les selles tous les deux ans. Les hommes et les femmes concernés reçoivent donc un courrier les invitant à retirer le test de dépistage chez leur médecin. Ce test est à faire chez soi et à renvoyer au centre d’analyses dans une enveloppe préaffranchie. Déjà en place dans un grand nombre de départements, ce programme de dépistage organisé est en cours de généralisation à tout le territoire.

Pour les femmes de 25 à 65 ans :

Faire un frottis tous les 3 ans après deux frottis normaux à un an d’intervalle

Le dépistage du cancer du col de l'utérus n’est pas organisé par les autorités de santé (excepté dans 4 départements) et relève d’une démarche individuelle. Mais il fait l’objet de recommandations nationales précises. Le frottis, pratiqué par le médecin traitant ou le gynécologue, est ainsi recommandé aux femmes à partir de 25 ans (en métropole, et dès 20 ans dans les DOM-TOM) et jusqu’à 65 ans. Les deux premiers doivent être réalisés à un an d’intervalle, puis tous les 3 ans si ces deux premiers frottis sont normaux. Respecter ce rythme est très important car un suivi régulier est nécessaire. Il reste indispensable même pour les femmes vaccinées contre les papillomavirus (HPV). En effet, la vaccination ne protège pas contre la totalité des virus HPV responsables des cancers du col de l’utérus.

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flecheSur le site de l'Institut National du Cancer

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