Quelques règles générales régissent la recherche sur le cancer.
Elle ne connaît pas de frontières. Elle se pratique dans de multiples instituts et laboratoires autour du globe, mobilise des milliers de chercheurs de toutes disciplines (biologistes, cliniciens, statisticiens, épidémiologistes, sociologues, économistes, psychologues…) et, à l’exception de certaines sciences humaines, se publie presque exclusivement en langue anglaise.
Ses sources de financements sont multiples. Les gouvernements, les industries pharmaceutiques et de biotechnologie et, dans ce domaine plus que dans tout autre, les associations financées par des donateurs participent au soutien de la recherche sur le cancer.
L’accent est mis aujourd’hui sur les interactions entre recherche fondamentale et recherche clinique afin d’accélérer le développement des traitements et des moyens de prévention et de diagnostic du cancer, ce qu’on appelle la recherche de transfert ou encore la recherche translationnelle.
La recherche sur le cancer n’implique pas seulement des scientifiques. Des patients et des non malades peuvent y participer. Lorsqu’on est un(e) patient(e), on peut ainsi participer à l’évaluation d’un nouveau traitement en étant inclus dans un essai clinique. Et qu’on soit en bonne santé ou malade, on peut également choisir d’être un sujet de recherche en acceptant de donner des échantillons biologiques prélevés sur son propre corps (sang, tissus).
De façon générale, les résultats de la recherche se traduisent dans la production d’articles publiés par des revues scientifiques qui, toutes, sont dotées d’un « comité de lecture ». Concrètement, lorsqu’un chercheur ou, plus souvent, un collectif de chercheurs a rédigé un article décrivant ses travaux récents, il soumet cet article à une revue. Les éditeurs de la revue peuvent décider de rejeter l’article, si son intérêt leur paraît insuffisant, ou de le faire examiner par un petit nombre d’autres chercheurs compétents dans le domaine correspondant. Dans ce cas, les « pairs » jugent la qualité des méthodes et travaux décrits dans l’article, suggèrent parfois des modifications, demandent des compléments d’information et, si tout se passe sans encombres, à la fin du processus l’article est accepté par la revue. En le publiant, au sens premier du terme, la revue permet alors que le contenu de l’article soit rendu public, qu’il puisse être lu et discuté, que ses résultats puissent être reproduits et confirmés, voire réfutés par d’autres chercheurs. Dans cette optique, un article scientifique ne se lit pas comme l’établissement d’une vérité définitive, mais, surtout lorsque son contenu est très novateur, comme une proposition en attente de confirmation.
La recherche sur le cancer est foisonnante et il serait présomptueux d’en dresser un inventaire complet. Les chapitres suivants privilégient ainsi les axes de recherche émergents, les procédures d'évaluation des innovations et les domaines qui, d'une manière ou d'une autre, requièrent la participation de malades et de la population générale.
Sur le site de l'Institut National du Cancer
Ailleurs sur internet
Nature Reviews Cancer, revue scientifique en anglais.
The Lancet Oncology, revue scientifique en anglais.
Journal of Clinical Oncology, revue scientifique en anglais.