Les cancers ne sont pas des maladies contagieuses et ne se transmettent pas d’une personne à une autre. En revanche, certains virus, bactéries ou parasites peuvent jouer un rôle actif dans l'apparition et le développement de cancers. Dans les pays développés, on estime entre 4 et 15 % la proportion de cancers liés à des agents infectieux, mais dans les pays en voie de développement, elle serait plus élevée.
Les principaux virus impliqués dans le développement d’un cancer sont les virus de l’hépatite B et C, qui peuvent favoriser la survenue de cancers du foie ; les papillomavirus humains (HPV), susceptibles de causer des cancers du col de l'utérus et de l’oropharynx ; le virus d'Epstein-Barr, qui peut provoquer des lymphomes (de Burkitt, Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens) et des cancers du nasopharynx ; le virus du sida (VIH) qui peut entraîner des sarcomes de Kaposi et des lymphomes malins non hodgkiniens. Certaines bactéries peuvent aussi être à l’origine de cancers : la plus connue est l'Helicobacter pylori, qui peut entraîner un cancer de l'estomac.
Ces agents pathogènes ne provoquent pas directement un cancer, mais ils sont à l’origine d’un état infectieux chronique qui en favorise l’apparition. Le risque de développer un cancer à partir d’un tel agent peut être renforcé lorsque d’autres facteurs, d’ordre génétique (prédisposition à certains cancers) ou liés aux modes et conditions de vie (tabac, alcool, alimentation) s’ajoutent à l’infection.
On peut tout à fait avoir été atteint par l’un de ces agents infectieux et ne jamais développer de cancer. Mais en évitant d’être contaminé, on réduit les risques de développer un cancer. Il existe des moyens de se protéger contre certaines de ces infections :
l’utilisation du préservatif pour éviter la transmission de l’infection lors de rapports sexuels. Le préservatif protège en effet contre les virus sexuellement transmissibles de l’hépatite B et du sida. Il diminue le risque de contracter le papillomavirus (HPV), mais ne l’annule pas.
la vaccination à titre préventif lorsqu’elle existe. Il n’existe pas de vaccination contre les cancers à proprement parler, mais des vaccins contre certains virus qui sont à l’origine de cancers : le vaccin contre le virus de l’hépatite B qui est à l’origine d’une grande proportion de cancers du foie ; et le vaccin contre certaines formes de papillomavirus humain (HPV) à l’origine des cancers du col de l’utérus. Contrairement au vaccin contre l’hépatite B, le vaccin contre le papillomavirus ne protège pas contre toutes les formes du virus. Il n’est donc pas un moyen suffisant de se prémunir contre le cancer du col de l’utérus. Même quand on est vacciné, il est indispensable de pratiquer un dépistage régulier par frottis, qui reste le moyen le plus sûr de prévenir le cancer du col de l’utérus par la détection des lésions précancéreuses.
Sur le site de l'Institut National du Cancer
Ailleurs sur internet