La maladie doit représenter un problème important de santé publique : être fréquente et entraîner une mortalité importante. C’est le cas pour les cancers du sein et du cancer colorectal qui font l’objet d’un dépistage organisé.
L’histoire naturelle de la maladie (c’est-à-dire son évolution en l’absence de traitement) doit être connue. Le cancer doit notamment présenter une phase d’évolution « cachée » sans symptômes assez longue, au cours de laquelle il pourra être dépisté. Si cette phase appelée « préclinique » est trop courte (exemple des leucémies et de certains cancers du poumon), le dépistage est impossible.
La maladie doit pouvoir être découverte à un stade auquel il existe un traitement efficace. C’est le cas des cancers du sein et du cancer colorectal par exemple. A l’inverse, ce n’est pas le cas aujourd’hui du cancer du poumon.
Il doit exister un test de dépistage performant, c’est-à-dire idéalement à la fois sensible (ne pas « rater » de cancers) et spécifique (limiter le nombre d’examens complémentaires inutiles). Le résultat d’un test peut en effet s’avérer erroné, soit par défaut (n’a pas pu déceler un cancer) soit par excès (résultat positif non confirmé par les examens complémentaires). Le but est de limiter à la fois les faux négatifs et les faux positifs.
Le test doit être reproductible, peu coûteux et acceptable pour la population, c’est-à-dire simple, facile à réaliser et sans danger.
Au total, les effets positifs attendus du dépistage doivent l’emporter sur les effets négatifs qui doivent rester acceptables :
Effets positifs |
Effets négatifs |
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