Le mot cancer désigne en fait un groupe de maladies très différentes les unes des autres. C’est pourquoi on ne devrait pas parler du cancer, mais des cancers, au pluriel.
Une première façon de les classer consiste à désigner l’endroit du corps où la tumeur se forme : le poumon, le sein ou la peau, par exemple.
Une autre manière, plus fine, fait appel aux différents types de tissu qui constituent le corps humain. Un tissu, le tissu musculaire ou osseux par exemple, est formé d’un ensemble de cellules partageant des caractéristiques communes et assemblées pour réaliser une fonction particulière : on en compte près de 200 dans notre organisme. Lorsque la maladie naît dans un épithélium, c’est-à-dire un tissu recouvrant les surfaces internes (tissu de revêtement des organes) ou externes (épiderme par exemple), on l’appelle un carcinome. Les formes les plus communes de cancer relèvent du groupe des carcinomes (sein, prostate, poumon, côlon…). Lorsque les cellules cancéreuses apparaissent dans un tissu « de support » (les os, par exemple), la maladie est un sarcome. Enfin, lorsque le cancer affecte le sang ou les organes lymphoïdes dans lesquels certaines cellules du sang acquièrent leur fonction, il est qualifié d’ « hématopoïétique ».
Avec les progrès de la recherche biologique et médicale, la classification des cancers s’est encore complexifiée. Pour une même localisation, les tumeurs affichent en effet, d’un malade à l’autre, des caractéristiques et des comportements différents : certains cancers du sein sont sensibles au traitement par des hormones, d’autres non ; la chimiothérapie est plus efficace sur certains cancers du poumon que sur d’autres, etc.
Pour lutter contre la maladie et prévoir son évolution, il est très important de savoir de quel type de cancer il s’agit.